Coupe du monde (J1) : Le coup d'envoi est donné

Conférence entre amis

10h00 :

C'est ce mardi matin à l'Holiday Inn de Toulon que la conférence de presse de la Coupe du monde des clubs de roller soccer est donnée. La compétition internationale est organisée par le Roller Sports Club Toulonnais. En attendant les retardataires, Anthony Avella fait les cent pas. Il n'a toujours pas de nouvelles de quatre équipes, soit un quart des formations de la compétition. En face de la presse, des élus de Toulon (la ville était représentée par Michel Bonnus, Valérie Mondone et Béatrice Manzanarès) et de la présidente du CDOS du Var (Lucienne Roques), les participants à la compétition arrivent au compte-gouttes et se saluent chaleureusement. Accolades et embrassades sont au programme. Comme si des amis ou des membres d'une même famille se retrouvaient pour une fête.

L'excentrique président de la fédération internationale

10h20 :

La conférence débute. Anthony indique qu'il veut profiter de cet événement international (une première pour le RCST) pour augmenter la notoriété de ce sport atypique. À côté de lui se dresse un personnage excentrique, aux cheveux et à la barbe colorés (pour exprimer le mélange entre toutes les nations du tournoi) et tatoué de partout. Il s'agit de Zack Philipps, le président de la fédération internationale. En quelque sorte, le Blatter du roller soccer. Ce dernier se dit « ravi d'être à Toulon ». Tour à tour, les différents intervenants félicitent le club varois pour l'organisation. À commencer par "JE" du Paris Roller Foot, également « satisfait de voir de nouveaux pays intégrer l'épreuve ». La matinée se termine autour d'une collation, après la traditionnelle photo officielle.

La cérémonie d'ouverture lance l'événement

15h55 :

On retrouve Anthony quelques heures plus tard à La Ferme des Romarins, le lieu qui accueillera toutes les rencontres du tournoi. Un sandwich à la main (il mange ENFIN !), il confirme ses craintes du matin : trois équipes sont forfait (les Indiens de l'IFSS Rothak, les Congolais de Ferocols et les Brésiliens de Recife) alors que les Sénégalais du Maestro Roller, sur liste d'attente depuis plusieurs jours, doivent avoir une réponse pour leur avion. Une déception pour le Toulonnais qui s'est débattu pour faire venir ces formations. Ces désistements de dernière minute n'auront pas de grosses incidences sur la composition des groupes. Le calendrier, lui, sera-t-il réajusté pour éviter les "trous" ? À suivre.

Comme toute compétition internationale, la Coupe du monde des clubs de roller soccer a sa cérémonie d'ouverture. Les drapeaux sont là, les équipes sont présentées une par une. La camaraderie entrevue dans la matinée persiste. L'événement est enfin lancé !

« On ne lâchera rien, on est Marseillais »

17h30 :

Et la compétition peut démarrer. Honneur au (quintuple) champion du monde en titre, l'AMSCAS Marseille, qui affronte les Américains de San Francisco. Les Marseillais font le job et l'emportent 5 buts à 1. « C'est une bonne entrée en matière. On a su rester sérieux. Ce n'était pas évident contre cinq gardiens » analyse, non sans ironie, Virgile, l'entraîneur de l'AMSCAS. Cette année pourtant, les Phocéens ne sont pas favoris de la compétition. « C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de changements dans l'effectif. On a fait le pari de la jeunesse, on est en phase de reconstruction. Mais on ne lâchera rien. On est Marseillais et on peut gagner » continue-t-il. Nul doute que les Toulonnais auront à coeur de le faire démentir.

« Un esprit cordial »

18h35 :

Les Indiens de l'IFSS Rothak absent, il faut bien combler le vide. Un match amical s'organise donc entre les Shinnobis Riders, une formation de Bruxelles, à l'USM Pontault-Combault. Les premiers s'imposent 5-2. Le longiligne Joël a impressionné l'assistance avec ses gestes techniques. Lui préfère avant tout parler de l'« esprit cordial » qui règne et du plaisir de disputer la compétition. « On était vraiment excité car il n'y a que deux équipes dans notre pays donc on n'a pas souvent l'occasion de rencontrer d'autres équipes » confie le Belge. À quelques pas de là, les joueurs de Pontault-Combault débriefent déjà la rencontre. « On a profité de ce match amical pour trouver une cohésion et mettre en place de nouvelles stratégies. Ce n'était pas évident face aux Shinnobis, qui sont plus rapides, mais sur la fin, on a réussi à trouver plus d'ouvertures. C'était un bon test » assure Edward, le gardien francilien.

« C'était gênant au début »

19h40 :

Pour clôturer la journée, place au club local, le RSC Toulon. Sabri Ali Messaoud et ses coéquipiers sont opposés à une étonnante formation indienne, le Yama RollerSoccer Club. Avec une moyenne d'âge de treize ans (à tout casser) et des patins pas forcément adaptés à la pratique du sport (davantage pour faire des figures, selon les spécialistes installés dans les travées), les Indiens font figures d'OVNI. Il ne faut d'ailleurs que dix secondes au RSCT pour ouvrir la marque. Les buts s'enchaînent rapidement pour les Rouge et Noir. Il y en aura 35 au total, 18 en première période, 17 en seconde ! Les Asiatiques ont tout de même réussi à sauver l'honneur, provoquant une ovation de la part de la centaine de spectateurs. Mais sur le banc varois, on admet que c'était difficile de s'amuser. « C'est vrai qu'au début, c'était gênant, avoue coach Sabri. Mais on s'est vite dit que ça pouvait nous permettre de prendre confiance donc a on joué sérieux. On les a respectés ». Anthony, qui a enfilé les buts, préférait retenir la satisfaction de voir les Indiens sur des rollers.