À domicile, les Toulonnais d'Anthony Avella et Sabri Ali Messaoud ont remporté LEUR Coupe du monde ! Une victoire acquise au bout du suspense (3-2) face aux Phénix de Marseille. Parce que tout roule !
Il aura donc fallu attendre les ultimes secondes de la deuxième prolongation pour que la finale de la Coupe du monde des clubs de roller soccer livre son vainqueur. Alors que le score était de deux buts partout et qu'on se dirigeait vers la séance des tirs au but, Sabri Ali Messaoud obtient un coup-franc aux abords de la surface des Phénix de Marseille. Les Phocéens s'attendent à une passe. L'entraîneur-joueur du Roller Sports Club Toulonnais, lui, voit la faille et tire directement, sans opposition. Sa frappe croisée bat le portier adverse. La Ferme des Romarins explose de joie. Devant plus de 200 spectateurs, les Varois s'imposent 3-2 et remportent leur premier titre de champion du monde des clubs ! Au bout du suspense.
Suspense et tension
Car cette finale internationale a longtemps été indécise. Après le coup d'envoi donné par le boxeur Jérémy Parodi, le RSCT ouvre rapidement le score, déjà par Ali Messaoud sur un service de Hervé Girard. Les Phénix, qui avaient éliminé l'AMSCAS Marseille (le tenant du titre) en demi-finale, ont égalisé en première période, sur un csc toulonnais. Le match s'emballe. Dans la foulée, Maximilien Vitu gagne son face-à-face et redonne l'avantage aux Toulonnais.
Avec l'enjeu et la fatigue de ces cinq jours de compétition, le jeu est moins spectaculaire qu'à l'accoutumée. Le style est direct, notamment chez les Phénix, à l'effectif plus restreint. Ça joue "viril mais correct". S'il n'y a pas d'accrochages entre joueurs, la tension se fait tout de même sentir. Elle monte d'un cran quand Vincent Guichard égalise, en milieu de seconde période (2-2). Le RSCT aurait pu bénéficier d'un pénalty à 1'30 de la fin du temps réglementaire mais l'arbitre estime que la main marseillaise était non-intentionnelle. On ne pourra pas parler d'arbitrage maison, en tout cas. Ce sera donc les prolongations. Les gardiens s'y montrent décisifs. Jusqu'à ce coup de fil d'Ali Messaoud, qui met fin au suspense.
Joie et émotion
Au coup de sifflet final, les joueurs du RSCT se dirigent vers Anthony Avella, leur capitaine. Celui qui s'est énormément investi dans l'organisation de cette Coupe du monde. Celui aussi qui a eu la douleur de perdre son père cette semaine. L'émotion se mêle à la joie. « Ce titre-là restera gravé à vie » nous confiera-t-il quelques minutes après avoir soulevé la Coupe. « C'est énorme. Quand on a fait les affiches, il y avait un joueur des Phénix et un joueur du RSCT. Au fond de moi, je savais que ce serait ça, la finale, et qu'on allait la gagner » continue le multiple champion du monde de roller, toutes catégories confondues.
Coach Sabri est également habitué aux titres mondiaux, quand il évoluait à l'AMSCAS. Mais il est loin d'être blasé, au contraire. « C'est un truc de fou. Je n'ai pas de mots pour dire toute la joie que j'ai en moi. On ne pouvait pas espérer mieux. C'est génial pour toute l'équipe, le club, les gens qui sont derrière nous, nos familles. Merci Toulon, merci à tous ». À quelques mètres de là, Hervé a du mal à exprimer ses sentiments. « Franchement, je ne sais pas quoi dire à part qu'on est content ». Puis, il rejoint Manu, le gardien décisif, pour poser avec le trophée. Avant que le RSCT ne s'offre un tour d'honneur. Comme les footballeurs ... mais sur des patins.
