Tout juste sorti de la présentation officielle de Paris 2024, Régis Bérenguier nous explique quels sont les atouts de Hyères pour accueillir les épreuves olympiques de voile.
Ça y est, cette fois, c'est officiel. Paris est candidat pour l'accueil des Jeux Olympiques 2024. L'annonce a été faite au siège du CNOSF ce mardi matin, en présence de nombreux athlètes, personnalités politiques, partenaires et dirigeants sportifs. Parmi les personnes dans la salle, on retrouvait une délégation de la ville de Hyères, en lice pour être l'hôte des épreuves de voile. «Tout s'est déroulé dans une bonne ambiance. Le Comité a indiqué qu'il voulait que Paris 2024 soit avant tout porté par les sportifs » nous a confié Régis Bérenguier, l'un des hommes forts du dossier hyérois.
« On ne sera pas un boulet pour Paris 2024 »
Depuis lundi et la date limite du dépôt des candidatures auprès du CNOSF, la cité des Palmiers est officiellement en concurrence avec Marseille, La Rochelle, le Golfe du Morbihan, Brest et Le Havre. « Que des villes habituées à organiser des manifestations de voile » insiste Bérenguier. Mais dès la fin de semaine, la liste sera réduite. « Une première sélection servira à éliminer la ou les candidatures ne respectant pas le cahier des charges ». Hyères ne sera pas concerné. Et ensuite ? Les dossiers seront examinés de façon plus approfondie et le site retenu sera connu « le 6 ou le 7 juillet » selon le membre du COYCH.
Pour accompagner Paris dans son aventure olympique, Hyères a mis toutes les chances de son côté. Jean-Pierre Giran, le Maire de la ville, a déposé un dossier solide. « C'est autre chose que les deux fois où Hyères avait fait acte de candidature (pour les Jeux de 2008 et 2012, où Paris était déjà candidat), continue Bérenguier. Cette fois, le projet est bien plus structuré ». La candidature hyéroise a en effet de sérieux atouts. Et le principal, c'est que les infrastructures existent déjà : le site des épreuves (la rade du port), les hébergements d'accueil (situés à Costebelle) et l'aéroport, tout proche. D'ailleurs, l'éloignement avec la capitale ne fait pas peur au Laseriste. « Paris-Hyères, c'est une heure de vol et l'aéroport est à dix minutes du port. Franchement, on ne sera pas un boulet pour la candidature parisienne ».
« On a misé sur un très bon dossier technique »
Autres éléments à prendre en compte, l'absence de marée et la mobilisation autour de la candidature varoise. « L'engouement est fort. Les Hyérois et les gens des alentours ont compris que les Jeux sur la Côte d'Azur, ce serait énorme. Énorme ! On va pouvoir draguer des millions de personnes » s'amuse Bérenguier.
Alors avec tout ça, Hyères peut-il perdre ? « Sincèrement, on a de quoi être optimiste car on a un dossier qui remplit toutes les conditions demandées dans le cahier des charges ». Mais - car il y a un mais - quand il est question des JO, il y a un facteur à ne pas négliger : le lobbying. Paris le sait bien pour l'avoir vécu en 2007 lors de l'attribution des JO 2012. Régis Bérenguier le sait aussi. « J'espère que ça ne jouera pas trop car ce n'est pas notre point fort. C'est d'ailleurs pour ça qu'on a misé sur un très bon dossier technique et sur le sport avant tout ». Hyères sera fixé dans deux semaines.
