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Benoît Vétu guide la Chine sur le vélodrome TPM

Piste

Depuis deux semaines, l'équipe de Chine de cyclisme sur piste a pris ses quartiers au vélodrome Toulon Provence Méditerranée de Hyères. Sous la houlette de Benoît Vétu, un habitué des lieux.

 
Des champions du monde de sprint qui s'entraînent sur la piste du vélodrome Toulon Provence Méditerranée de Hyères, cela faisait quelques temps que ça n'était plus arrivé. Mais depuis le 28 mai, la paire Tianshi - Jinjie, qui a remporté le titre mondial de vitesse féminine par équipes à Saint-Quentin-en-Yvelines il y a trois mois, et quatre autres membres de l'équipe nationale de Chine tournent régulièrement sur l'anneau hyérois. À la tête de la sélection asiatique, on retrouve Benoît Vétu, l'ancien responsable du Pôle France basé à Hyères.

« Le Pôle France à Hyères ? Un combat pour exister pendant sept ans »

Dans le Var, les Chinois et leur entraîneur resteront jusqu'au 18 juin. Soit trois semaines d'un stage intensif, en plein milieu de deux autres séjours, en Allemagne. « Au-delà de l'objectif de performance, il est important que les athlètes se frottent à un environnement européen, différent du leur, commente Vétu. Il faut habituer les Chinois à changer de mode de vie, chose qu'ils ne font pas encore très bien lors des compétitions internationales ».

Un vélodrome hyérois qu'il retrouve avec une grande satisfaction « C'est ma région, ici. C'est là que je me sens bien. Et puis franchement, les conditions sont top et le cadre est presque idéal ». Presque ? « Oui, rien n'est parfait, il y a toujours des choses à améliorer » s'amuse le Nordiste. En revanche, quand il s'agit d'évoquer son départ du Pôle France après les Jeux Olympiques de Londres en 2012, le sourire disparaît. « J'étais à Hyères de 2005 à 2012 et pendant sept ans, on a mené un combat pour exister. Alors certes, ça a été un moteur pour moi et les athlètes, comme Mickaël (Bourgain), Kevin (Sireau), Sandie (Clair), Clara (Sanchez). Mais à la fin, j'étais fatigué de me battre contre une fédération qui n'a rien fait pour nous aider alors qu'on ramenait des médailles ».

« Je ne vais pas dire que je n'y suis pour rien mais ... »

Après Londres, ce Varois d'adoption a tout plaqué pour la Russie. Mais le succès ne fut pas vraiment au rendez-vous. « J'étais parti pour faire un gros truc, avec des gens compétents, une fédération qui avait les moyens. Mais rien n'a avancé comme je le voulais donc j'ai claqué la porte assez vite ». De quoi nourrir des regrets ? « Non parce que j'avais perdu l'envie d'entraîner. Ce que j'avais vécu ici à Hyères, avec les coureurs, c'était passionné et passionnant. Là, le contraste était trop dur donc ça ne servait à rien de continuer » avoue-t-il.

Le plaisir est revenu quelques mois plus tard, après qu'il se soit engagé avec la Chine en octobre 2013. Les résultats, eux, sont aussi arrivés chez les Féminines : trois médailles aux championnats du monde 2014 (2 Argent, 1 Bronze) et ce titre mondial en vitesse par équipes en 2015, avec à la clé le record du monde. Pas mal pour une nation qui n'avait jamais rien gagné jusque-là sur la scène internationale ! « Je ne vais pas dire que je n'y suis pour rien car j'ai apporté mon expertise et ma façon de faire. Mais j'ai trois athlètes (Zhong Tianshi, Gong Jinjie, Lin Junhong) exceptionnelles qui ne demandaient qu'à être bien encadrées. Et surtout à être mises en confiance ». Si la prochaine compétition pour son groupe sera les championnats de Chine fin juillet, l'objectif réel est désormais clairement annoncé : l'or olympique dans un an, à Rio. Après, Benoît Vétu ira voler vers d'autres horizons, portés par d'autres projets. Qui sait, pourquoi pas à Hyères ...

 

 

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