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C'est ce jeudi 5 mars que sort "Rugby à charges", l'ouvrage de Pierre Ballester, qui balance sur les méthodes de dopage dans le monde de rugby. Impliqué à travers le demi de mêlée Sébastien Tillous-Borde et l'ostéopathe Jean-Pierre Darnaud, cités dans le livre, le Rugby Club Toulonnais a réagi ce jeudi matin en conférence de presse, à travers Mourad Boudjellal et Bernard Laporte. Et on ne peut pas dire que les deux dirigeants du club varois y sont allés de main morte.
Laporte : « Tillous-Borde pèse tout, même les carottes »
Pour le manager du RCT, ce livre est « lamentable » car « fondé sur aucune preuve ». « C'est grave de dire des choses comme ça, enchaîne Laporte. Un mec comme "Titi" (Tillous-Borde), il pèse tout, même les carottes. Soyons sérieux. Pareil pour Jean-Pierre, comment peut-on croire qu'un ostéopathe peut monter un tel système sans que le médecin, l'entraîneur ou le président soient au courant ? ». Pour lui, « c'est impossible de faire du dopage organisé dans le monde de rugby. Ça n'existe pas. Après, individuellement, il peut avoir des cas isolés et il faut être vigilant dessus ». Après avoir rappelé qu'il avait renforcé la lutte anti-dopage du temps où il était secrétaire d'État au sport aux côtés de Jean-François Lamour, alors ministre des sports, Laporte avoue que « plus il y a de contrôles et mieux (il) se porte, tout comme les entraîneurs et présidents de club ».
Boudjellal : « Ce n'est qu'un plan marketing »
Toujours adepte de bons mots, son président met la barre un peu plus haute en terme de placage, ciblant l'auteur du livre. « C'est un bouquin habile écrit par quelqu'un en fin de droit et qui va récupérer des droits mais des droits d'auteur » ironise Boudjellal, avant de tacler certaines des personnes interrogées, doutant de leur objectivité. « Le mec qui parle de Jean-Pierre Darnau, il bosse à Clermont et est marié avec une cousine de la famille Michelin (propriétaire de l'ASM) quand Jean-Pierre arrive là-bas et lui prend sa place. C'est un aigri, un escroc ». Le natif d'Ollioules va plus loin en demandant à ce que ces gens qui témoignent (des « collabos ») quittent le monde du rugby.
Mourad Boudjellal s'en prend aussi à l'éditeur. « Ce n'est qu'un plan marketing. La maison d'édition se fout du rugby, se fout du dopage, il faut juste vendre. Ils ont bien compris que le contenu était facultatif. Donc on fait du teaser ». Une manière de faire qui lui rappelle un peu "Merci pour ce moment" de Valérie Trierweiler, l'ex-première dame de France. « Mais attention, elle a mis la barre très haute ». Le boss du club varois se satisfera tout de même d'une chose : « c'est la première fois dans le rugby que tout le monde lira un livre ».
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