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 Le Rugby Club Toulonnais a joué avec les nerfs de ses supporters, ce samedi sur la pelouse de l'Allianz Riviera de Nice, à l'occasion de la dernière journée de Top 14. Les hommes de Bernard Laporte l'ont emporté 17 à 19 face au Stade Français, mais en faisant quelques frayeurs.
Une première période insipide
Avec neuf changements par rapport à l'équipe qui avait battu le Munster la semaine dernière à Marseille, le staff varois avait choisi de faire tourner contre les Parisiens. Conséquence de ces rotations ou relâchement mental, les Toulonnais sont passés complétement à travers de leur première période. Accumulations de fautes, mauvais choix, les guerriers de la Rade n'ont jamais semblé dans le rythme. Pourtant malgré ces lacunes, le RCT aurait pu prendre les devants. Sur une touche perdue par Toulon dans les 22 adverses, les Franciliens paniquent et Ioane laisse échapper le ballon. Burden en profite pour aplatir, mais monsieur Cloute refuse l'essai pour une faute du talonneur de Toulon (13e).
Derrière, rien ou presque. En face, les joueurs du Stade Français ne sont pas plus précis mais parviennent à exploiter les failles varoises. En témoigne, l'essai de Bonneval après la demi-heure de jeu (33e). Alors que Toulon remonte la balle, Bryan Habana perce et tente une passe à une main en direction de Drew Mitchell. Une transmission mal assurée et un rebond favorable permettent à l'arrière parisien de partir seul entre les perches (3-10, 33e).
À 14 pendant 30 minutes
Au retour des vestiaires, les Toulonnais ne semblent pas plus dans leur assiette malgré une supériorité numérique (carton jaune pour Plisson à la 36e). Dès le coup d'envoi, Claassens commet un en-avant dans ses 22 et offre une mêlée aux visiteurs. Un coup de chaud qui a au moins le mérite de sonner le réveil des troupes de Laporte. Après une touche bien trouvée dans les 22, David Smith joue le surnombre et trouve Mitchell qui marque (8-10, 44e). Sur l'action suivante, Toulon envoie du jeu et pousse son adversaire à la faute. Danty sort pour dix minutes après une faute sur Smith. Dans la foulée, Michalak redonne l'avantage aux siens sur une pénalité (11-10, 50e).
Mais l'embellie ne dure pas. Toulon perd le fil. Et ses nerfs. À l'image de Mikautadze, coupable d'un mauvais geste qui écope d'un carton rouge (52e) et laisse ses coéquipiers à 14 pour la dernière demi-heure. Le RCT s'applique alors à bien défendre et à combler les surnombres. Plus disciplinés, les Varois contrôlent la rencontre. Et le pied de Michalak permet de creuser l'écart au score (17-10, 74e). Mais rien n'est simple dans cette rencontre. Sur une poussée collective après une touche, le Stade Français marque un essai par Bosman (17-15, 77e). La transformation manquée de Stein permet à Toulon de rester devant. En tenant jusqu'au bout, le RCT valide son objectif en terminant dans les deux premiers du Top 14 et affrontera le 16 mai prochain le vainqueur du barrage entre Toulouse et le Racin-Métro.
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