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 AS83 : Alban, vous venez de vous qualifier pour la finale de l'Élite 2 en battant Bayonne (18-12). Un mot sur cette demi-finale ?
AM : C'était une partie très disputée. Bayonne a rapidement ouvert le score et on s'est retrouvé mené 7-0. Mais on a remis les choses dans le bon sens, en marquant un essai en fin de première mi-temps puis un second au début de la deuxième, en plus de 2 pénalités. La fin du match a été compliquée car l'une de nos joueuses a pris un carton blanc. Ça a été très intense, comme toute demi-finale de championnat de France de rugby. Mais objectivement, c'est une victoire amplement méritée. Aussi bien sur le déroulement du match car on a fait preuve de beaucoup de maîtrise, que sur le déroulement du championnat où on a fini premier avec 10 points d'avance sur le second.
AS83 : Comment expliquez-vous que la rencontre ait été serrée, contrairement à la plupart de vos matchs de poule, remportés souvent facilement ?
AM : Les matchs de saison régulière sont complètement différents. On est dans une gestion permanente, sur 8 mois de compétition. Il faut gérer les blessures, les enfants, les études, le côté professionnel. Au moment des phases finales, toutes les équipes font les efforts pour récupérer leurs meilleurs arguments. Et puis, chaque équipe veut créer l'exploit. Même dans l'autre demi-finale, on aurait pu assister à une surprise. Tout le monde est en quête d'exploit. L'an dernier, nous étions le petit poucet face à l'ogre bordelais et on avait failli passer. Cette année, nous étions favoris donc je nous avais mis en garde contre ça.
"Il nous reste un chapitre à écrire"
AS83 : Maintenant, place à la finale contre Romagnat Clermont le 19 mai.
AM :Je dis toujours aux filles que la trame d'une saison, c'est écrire un livre qu'on a ouvert lors du premier match. On a écrit l'avant-dernier chapitre dimanche et il nous reste à écrire le dernier le 19 mai. On ne connaît pas encore le lieu qui devrait se jouer à mi-chemin entre les deux villes. Comme la demi-finale, ça va être très disputé. Pour le moment, l'heure est à la récupération car il y a eu quelques petits bobos. Ensuite, on va faire un effort sur la stratégie maintenant qu'on les connaît un peu puisqu'on les a joué deux fois en phase régulière. À l'aller, on avait gagné facilement (36-6) et au retour, on s'était fait accrocher (13-13) même s'il nous manquait des éléments majeurs dans l'équipe.
AS83 : En cas de victoire dans la finale, ce serait la montée assurée pour le Top 10 ?
AM : Tout à fait et si on perd, on fera un barrage contre l'avant-dernier du Top 10. Mais dans la tête des filles et dans celle du staff, ce n'est pas vraiment la montée qui motive mais le titre de champion de France. Quelque soit son niveau, le joueur de rugby est en quête de titre. Moi aussi, en tant qu'entraîneur. Au départ, la montée n'était pas une finalité immédiate, le club l'avait programmé sur trois saisons. C'est pour ça qu'on reste concentré sur le titre et non pas sur la montée, même si c'est lié. On n'évoque pas encore le Top 10. Après, si on monte, on a le soutien du club et du président. L'équipe féminine est très intégrée au sein du club. C'est d'ailleurs ça qui est bien à La Valette."
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