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Geiler et l'« intersaison délicate »

Volley-ball - Élite Masculine

Loïc Geiler : « On vit une intersaison délicate »

Après un titre de champion de France de Nationale 2 et deux montées en Seniors (une chez les garçons, une chez les filles), l'AMSL Fréjus connaît un été compliqué, en raison d'une forte baisse des subventions municipales. Ce qui n'empêche pas l'entraîneur Loïc Geiler de rester confiant.

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 L'entraîneur-joueur de l'AMSL Fréjus fait le point durant cette intersaison.

 

AS83 : Bonjour Loïc. Que peux-tu nous dire sur la situation actuelle de l'AMSL Fréjus Volley ?
LG : On vit une intersaison très délicate. La Mairie de Fréjus a considérablement baissé les subventions accordées à l'AMSLF et ça se répercute bien évidemment sur la section volley. C'est d'autant plus dommageable qu'en règle générale, quand une équipe monte de division, le budget est censé augmenter. Au niveau de l'équipe première, qui vient de monter en Élite masculine (NDLR : 3ème niveau national), on va devoir faire des sacrifices sur les logements, sur les transports, au détriment de notre physique. En plus de ces efforts, il fallait faire un choix entre la N3 féminine et la N3 masculine car on ne pouvait pas engager les deux équipes sur un championnat national. Le club a choisi de garder les filles pour des raisons à la fois financières et sportives.

« On va tout faire pour se maintenir »

AS83 : Est-ce que ces problèmes financiers changent les objectifs de l'équipe première masculine, que tu entraînes ?

LG : Non, on vise toujours le maintien en essayant, si possible, terminer parmi les quatre premiers de notre poule pour pouvoir participer aux play-offs et assurer ainsi l'objectif dès le 31 janvier. On est dans une division un peu "bâtarde" car à la frontière entre le volley amateur et le volley pro,
où quatre-cinq équipes fonctionnent comme des professionnels, avec des joueurs pros, deux entraînements par jour, un gros staff. Nous, on n'a pas les mêmes moyens mais on va tout faire pour se maintenir.

AS83 : Au niveau de l'effectif, y a-t-il eu beaucoup de changements ?
LG : On a pris deux joueurs que je connais depuis longtemps et qui pouvaient se greffer à notre projet. Vincent Lacombe, un libéro qui sort de trois ans en Ligue B. C'est un super joueur qui va nous apporter dans le secteur de la réception. Il vient de finir ses études et va commencer à travailler dans le sud. Ensuite, il y a Rémi Fidon, qui sort du centre de formation du Paris Volley et qui vient de gagner la Coupe d'Europe CEV. Un Champion d'Europe à Fréjus, c'est beau (rires). Il avait envie de reprendre ses études et ce n'était pas compatible avec les entraînements à Paris. Ce sont deux projets à la fois sportif et personnel mais aussi de couple puisque leurs copines jouent à Mougins et au Cannet. La troisième recrue est Nicolas Faivre d'Arcier, qu'on connaît bien puisqu'il a déjà joué plusieurs saisons à Fréjus. Par contre, on perd notre super passeur italien, Luca Bucaioni.

« J'ai une grande confiance en mon groupe »


AS83 : Bientôt la reprise  ?
LG
: Oui, l'entraînement collectif reprend lundi prochain (18 août) mais les joueurs ont un programme de reprise depuis quelques temps. On est en train de finaliser une convention pour bénéficier des locaux du CREPS de Boulouris. Ça nous permettra de mettre en place une vraie préparation physique. Viendra ensuite le temps des matches amicaux.
On devrait faire aussi une opposition face à l'AS Cannes (Ligue A), en plus des équipes habituelles comme Nice ou Monaco. On reste dans le coin vu qu'on a un petit budget.


AS83 : Malgré ces difficultés, es-tu confiant pour la saison ?
LG :
On sait que ce sera une année noire sur le plan financier mais j'ai une grande confiance en mon groupe. Aussi bien sur les gens déjà en place que sur les joueurs qui nous rejoignent. On a des valeurs, un bon état d'esprit et pour moi, c'est le nerf de la guerre. Je suis un peu comme Didier Deschamps : je ne prends pas forcément les meilleurs mais plutôt ceux qui collent le plus au projet (rires). 

 


Romain Coupat

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