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Audrey Deroin : « J'ai prévu de gagner »

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Audrey Deroin : « J'ai prévu de gagner »

Après quatre années dans le Var, l'ailière internationale disputera samedi son dernier match avec Toulon Saint-Cyr, face à Mios Biganos Bègles ... son futur club. Malgré l'enjeu de la rencontre (une place en Coupe d'Europe), la gauchère balaie toute polémique et assure qu'elle donnera tout pour le TSCVHB.

Audrey Deroin Toulon Saint-Cyr 2013-2014
 Audrey Deroin va faire ses adieux à Toulon Saint-Cyr.
Mais compte bien gagner son dernier match.
 
Crédit photo : Richard Denis / 8ème Art Studio


AS83 : Audrey, quelle sensation on a au moment de disputer son dernier match avec Toulon Saint-Cyr contre l'UMBB, son futur club ?
AD : C'est bizarre car j'ai passé quatre ans de ma vie à Toulon. Mais c'est encore plus bizarre quand on connaît l'importance du match (NDLR : le vainqueur de cette double confrontation finira 5ème et ira en Coupe d'Europe). Beaucoup de gens se posent des questions mais comme je l'ai dit à Thierry (Vincent, l'entraîneur), je suis professionnelle et mon contrat avec Toulon se termine le 30 juin. Ça fait quatre ans que je suis ici, je veux bien finir avec mon club, je veux bien finir devant le public. J'ai envie de gagner. Je ne vais pas entrer sur le terrain en faisant exprès de mal jouer ou de tirer à côté. En même temps, je n'ai pas besoin de ça pour rater la cage (rires). C'est sûr que dans tous les cas, le résultat m'arrange. Si on ne remonte pas les cinq buts, je jouerai une Coupe d'Europe la saison prochaine. Mais je le répète, je suis compétitrice et je veux gagner ! Aujourd'hui, mon coeur est à Toulon et laisser le club en Coupe d'Europe serait un beau cadeau.

« Je ne vais pas entrer sur le terrain en faisant exprès de mal jouer »


AS83 : C'était un choix de ta part de ne pas prolonger et de rejoindre la Gironde ?

AD : Oui, pour des raisons personnelles d'abord. À Bordeaux, j'ai mon compagnon, mes amis d'enfance, ma famille. J'ai également mes études d'oenologie. Je voulais rentrer chez moi car ça faisait quatre ans que j'étais partie. Il y avait un manque. Alors qu'à Bordeaux, j'ai tout. Ensuite, sportivement, je suis persuadé que l'Union peut devenir un grand club. Et puis, je connais "Manu" (Emmanuel Mayonnade, le coach de l'UMBB) pour avoir déjà joué avec lui, je sais comment il fonctionne.

AS83 : Quel bilan fais-tu de ton histoire avec le TSCVHB ?
AD : J'ai rencontré des gens formidables. J'ai créé de fortes relations, je me suis fait des amis, y compris avec les partenaires. Thierry restera un gros coup de coeur. C'est vraiment une personne que j'adore et ça va me faire mal de le quitter. Sur le côté handballistique, j'ai beaucoup progressé. Je ne suis plus la même joueuse qu'à mon arrivée. J'étais là de vingt à vingt-quatre ans, c'est le moment où on devient une femme (rires). J'ai grandi dans ma vie, j'ai grandi dans mon jeu. Ses quatre ans m'ont permis de m'épanouir. Maintenant, je vais pouvoir faire fructifier tout ça.

« J'ai passé tellement de belles années ici »

AS83 : Quel est ton meilleur souvenir avec Toulon Saint-Cyr ?

AD : Pfff, c'est dur, j'ai passé tellement de belles années ici. J'ai disputé la Champions'League, j'ai gagné deux fois la Coupe de France à Bercy. C'était énorme ! Notamment la dernière contre Le Havre où on perd de sept buts à la mi-temps et où on arrive à remonter puis gagner à la fin. Ça restera l'un de mes moments préférés. Même la saison dernière restera un bon souvenir. Pourtant, c'était chaud avec les play-downs, les blessures. Mais on est restées soudées du début à la fin, c'était top. Non, impossible de ressortir quelque chose. Le pire ? Je ne vois pas trop. Je dirais le quart de finale contre Le Havre il y a deux semaines. On se fait voler par les arbitres. Celui-là, il est encore en travers de la gorge.

AS83 : Tu as prévu quelque chose de particulier pour ta dernière ?
AD : Oui, j'ai prévu de gagner. Pour le club, pour les partenaires, pour les supporters, pour le coach, ce serait super. Après, on verra en fonction du résultat.

 


Romain Coupat

 

 

 

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