À moins d'un mois du début des Jeux Olympiques de Rio, l'équipe de France olympique de cyclisme sur piste était ce week-end à Hyères pour disputer une étape de la Coupe de France. À l'occasion de cette ultime sortie officielle des pistards tricolores avant le départ pour le Brésil, ActuSport83 a rencontré les deux Varois de l'équipe nationale, Kevin Sireau et Sandie Clair. Honneur aux dames avec la Toulonnaise, heureuse de retrouver "son" vélodrome, qui dévoile ses ambitions pour Rio.
AS83 : Sandie, on sait que retrouver le vélodrome de Hyères, c'est toujours agréable pour toi.
SC : Oh oui oui ! À chaque fois que je viens ici, je me sens bien. Je suis chez moi, que ce soit au vélodrome, où j'ai passé dix ans de ma carrière à venir tous les jours, ou même dans la région (NDLR : elle est née à Toulon et a vécu au Pradet). Je n'ai pas trop envie de repartir du coup (rires).
AS83 : Pourtant, il faudra bien avec les J.O. qui débutent dans moins d'un mois. Comment te sens-tu physiquement ?
SC : Pour le moment, je me sens bien. La forme vient petit à petit et le pic sera logiquement atteint dans quelques semaines, à Rio.
« Avoir déjà connu les Jeux, c'est une pression en moins »
AS83 : Rio est un objectif pour toi depuis quatre ans. On imagine que ça a été un soulagement de te qualifier ?
SC : Oui car ce n'était pas gagné d'avance. Déjà individuellement car l'hiver dernier, j'ai été très très fatiguée, j'ai connu une période compliquée. Collectivement, il fallait qu'on finisse dans le Top 5 mondial en vitesse par équipes. Ça qualifiait à la fois l'équipe mais aussi deux filles pour les épreuves individuelles. Tout s'est joué aux championnats du Monde et on a finalement devancé les Anglaises de trois petits points. En sachant que tous les points comptent depuis deux ans, trois points, ce n'est rien du tout. Donc oui, soulagée car mes chronos en individuel ne me permettait pas de me qualifier pour les Jeux, et super contente.
AS83 : Quel va être ton objectif à Rio ?
SC : Quand on est sur la ligne de départ, on court toujours pour gagner, aller le plus loin possible dans le tournoi. Avec Virginie (Cueff), on va essayer de battre notre record en vitesse par équipes car ça nous classerait mieux que ce qu'on fait habituellement (NDLR : 5ème, donc). En vitesse individuelle, ce sera plus dur mais je vais faire mon maximum. Sur le keirin, c'est un peu plus aléatoire donc tout peut arriver. À moi d'aller le plus vite possible pour atteindre la finale. Et après ...
AS83 : Ce sera ta seconde Oympiade après Londres en 2012. Penses-tu que ça va changer quelque chose pour toi ?
SC : C'est vrai qu'à Londres, j'avais été un peu trop émerveillée : l'ambiance, le village olympique, les installations. Je découvrais tout ça. Là, je sais à quoi m'attendre donc ce sera une pression en moins. Je pense qu'inconsciemment, on est davantage concentré sur le sportif quand on a déjà vécu des Jeux.
« Je veux continuer jusqu'en 2020 »
AS83 : Londres en 2012, Rio en 2016. Et Tokyo en 2020 ?
SC : Ce qui est sûr, c'est que je souhaite continuer ma carrière. Et si je continue, c'est pour repartir sur un cycle de quatre ans. Je réfléchis en année olympique (rires). Je ne me vois pas arrêter tout de suite. Je pense que je serais malheureuse si je devais arrêter de faire du vélo tous les jours. Maintenant, on verra ce qui se passera à Saint-Quentin (NDLR : lieu du Pôle France).
AS83 : Un dernier mot sur tes activités extra-sportives ?
SC : J'ai fini ma formation de conseillère en image, qui rentrait dans le cadre du pacte de performance conclu entre le Ministère des Sports, les fédérations sportives et les entreprises. Je travaille pour Vestiti, une entreprise de prêt-à-porter qui possède les magasins "Au fil des marques". Je les remercie car leur soutien me permet de me préparer sereinement pour les Jeux. Sans eux, c'est difficile de bien "perfer".
Le programme de Sandie Clair et l'équipe de France féminine de piste |