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Rencontre avec Olivia Piana

Stand up paddle

ActuSport 83 est parti à la découverte d'Olivia Piana, double vice-championne du monde en 2013 et récente double championne d’Europe de stand up paddle (SUP), une discipline que cette Varoise d'adoption souhaite faire connaître davantage.

 

AS83 : Bonjour Olivia, peux-tu te présenter pour cette première rencontre avec ActuSport83 ?
OP : Je m’appelle Olivia Piana, j’ai 25 ans et j’ai grandi à Digne-les-Bains. J'ai commencé par pratiquer la planche à voile puisque ma maman adorait ça et m’a transmise le virus. Puis j’ai découvert le stand up paddle (NDLR : sport de glisse où une personne est debout sur une planche et avance à l'aide d'une pagaie) en 2008, après le bac, lorsque je me suis installée à La Ciotat. C'est là où j’ai commencé les sports de glisse, dont le stand up paddle de course. Entre glisse et endurance, ça a très bien correspondu à mon profil et à ce que j’attendais d’un sport. Depuis, je n'en démords pas.

« On se retrouve entre passionnés à Six-Fours »

AS83 : Et tu es licenciée quelque part ?
OP : Jusqu’à présent, on se retrouve entre passionnés autour d’un club à Six-Fours, Planète surf. C’est quelque chose d’hyper spontané. Avec le mistral et la houle, on fait des descentes entre La Ciotat et Six-fours (18km) ou entre Bandol et Six-Fours. C’est génial de partager ça. On se tire la bourre ensemble et ça nous tire vers le haut. Pour l'entraînement, je fais ça entre La Ciotat et Toulon, le plus possible, avec des amis, pour faire du fractionné et être dans une meilleure ambiance. Mes partenaires d'entraînement sont principalement des garçons car peu de filles pratiquent ce sport. C'est motivant de s'entraîner ensemble. Je fais aussi de la pirogue tahitienne à 6 sur Toulon car le geste est familier. Encore une fois, le fait d’être en équipe permet de se tirer vers le haut. Cela m’a beaucoup appris sur la technique et les différents coups de rames selon le plan d’eau.

AS83 : Peux-tu nous parler de l'aspect compétition de ta discipline ?
OP : Il y a pas mal de composantes. Les plus fréquentes sont la "technical race" (courte distance) et les longues distances. Il existe du 200 mètres mais une seule course dans le monde le fait. La distance varie généralement en fonction du plan d’eau. Le tracé peut être technique avec plusieurs virages, on s’adapte selon les lieux. Il y a aussi du stand up paddle surf avec de l’expression, c'est sous le même format qu'une compétition de surf.

« En France, on ne s'intéresse qu'à l'aspect business du sport »

AS83 : Qu'en est-il du stand up paddle en France ?
OP : Pour l’instant, il n’y a pas de structure mise en place car le ministère ne nous a pas reconnus. C'est dur à développer car personne ne peut avoir de brevet d’État dans la discipline. Certains en obtiennent mais dans des sports voisins comme la planche à voile, le kayak … Malheureusement, on ne s’intéresse qu'à l’aspect business du sport avec des locations et non comme une vraie discipline sportive. J’espère que notre sport sera reconnu grâce à nos performances sportives et que l’on pourra avoir notre propre fédération et partager notre passion.

AS83 : Comment organises-tu ta saison ?
OP : On fait en fonction de son entraînement car il y a des courses dans le monde entier pour les pros. En France, les courses sont généralement d’avril à novembre. Cette année, j’ai commencé par une course en Guadeloupe sur 50 km. J’étais beaucoup fatiguée après cette course, je ne pensais pas récupérer et être bien pour la saison. Mais au final, ça m’a beaucoup apporté en endurance. Cela m’a permis de revenir fort à la fin de chaque course et de prendre le dessus sur mes adversaires.

« Ma préparation est tournée vers les championnats du monde »

AS83 : Une préparation efficace qui t'a récemment menée d'ailleurs à deux titres de championne d'Europe, c'était ton objectif ?
OP : Mon objectif de la saison était d’être sélectionnée en équipe de France car il n’y a qu’une seule représentante tricolore à cause des quotas. Le but est de privilégier les pays qui découvrent la discipline et ne pas se faire écraser par plusieurs représentantes des grosses nations. C’était un gros challenge car ma rivale avait un gros avantage sur moi et c’est grâce au travail de cet hiver que j’ai réussi à prendre le dessus. Je suis hyper contente d’avoir été sélectionnée.

AS83 : Qu’est-ce qui t’attend pour le reste de la saison ?
OP : Ma préparation est désormais pleinement tournée vers les championnats du monde aux Îles Fidji, mon autre objectif de la saison, qui auront lieu en novembre. Ma prochaine course sera les Pacific Paddle Games en Californie. C’est le plus gros évènement au monde qui se court dans les vagues, un événement typiquement américain (du 30 septembre au 2 octobre). Ensuite, je participerai aux championnats de France, et puis enfin, aux "Monde".

 

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