Tenant du titre, le RCT ne défendra pas son Bouclier de Brennus la semaine prochaine au Stade de France. À Bordeaux, les Varois ont été logiquement battus par le Stade Français, 33 à 16.
Après son somptueux doublé Coupe d'Europe - Championnat de la saison dernière, le Rugby Club Toulonnais espérait une nouvelle fois voir double cette saison. Mais un mois après le triomphe en Champions Cup, le Stade Français a mis fin au rêve varois ce vendredi en demi-finale du Top 14. Dans le stade flambant neuf de Bordeaux, les Parisiens ont été meilleurs en mêlée, plus inspirés et plus efficaces (bien que parfois maladroits) que des Varois que l'on a pas reconnus.
Mitchell avait pourtant bien lancé le match
La rencontre a débuté par une poignante minute de silence en hommage à Jerry Collins, le Néo-Zélandais tué le matin même dans un accident de voiture. Très touché par la disparition de l'ancien joueur du RCT (saison 2008-2009), son ami Chris Masoe avait d'ailleurs tenu à lui faire un clin d'oeil en abordant une couleur rappelant son ancien coéquipier. L'émotion passée, Toulon rentre bien dans le match. Si Leigh Halfpenny rate sa première pénalité (4e), Drew Mitchell ne manque pas le cadeau offert par Camara et Danty, qui se percutent. Il récupère le coup de pied de Hernandez et aplatit sans soucis. Cette fois, Halfpenny trouve la mire (7-0, 5e). Ensuite, le buteur gallois se livre un duel à distance avec son vis-à-vis Morné Steyn, qui ramène les siens à 10-6 (21e).
Les Parisiens semblent monter en puissance dans cette partie. Le Stade percute la défense varoise. Parisse, d'une superbe chistera, sert Lakafia qui aplatit à son tour. Un beau mouvement toutefois entachée d'un en-avant au départ de l'action. Paris prend les commandes (10-13, 24e). Juste le temps que Halfpenny mette tout le monde à égalité (33e), malgré un nouvel échec auparavant (28e). Les hommes de Bernard Laporte sont mieux dans le match mais ont trop de déchets techniques. La rencontre bascule juste avant la pause. Après une succession de mauvaises passes de part et d'autre, Antoine Burban sort de nul part et s'envole vers l'essai (39e). À la mi-temps, le Stade Française mène de sept points (13-20).
Le RCT a commis trop de fautes pour l'emporter
Après le repos, les Toulonnais recollent vite suite à une nouvelle pénalité de Halfpenny (16-20, 46e) mais la mêlée parisienne leur donne beaucoup de fil à retordre. Hayman et ses coéquipiers commettent trop de fautes, offrant des possibilités à Steyn de creuser l'écart. Le Sud-Africain ne se fait pas trop prier (58e, 71e) même s'il connaît deux échecs (52e, 68e). Le RCT court après le score (16-26) mais ne semble pas en mesure d'y arriver. Il y a des jours comme ça. Joueurs jusqu'au bout, le Stade Français va inscrire un troisième essai, après la sirène, par Arias (80e+2). Steyn transforme à nouveau. Le RCT s'incline 33 à 16. Lourd mais logique, malheureusement.
Après sept finales consécutives, Toulon est donc tombé. Mais nul doute que dans les prochains jours, le public toulonnais rendra hommage à ses guerriers dont notamment Masoe, Hayman, Botha, Williams ou encore D.Smith, qui partiront sous d'autres cieux ou à la retraite.