Quand on vient de Toulouse, être sur son 31 n'a rien de surprenant. Et dans son nouveau costume d'entraîneur du Saint-Raphaël Var handball, Joël Da Silva se sent bien. Comme s'il était taillé pour lui. « Saint-Raph', c'est un ton au-dessus de ce que j'ai connu à Toulouse, par rapport à la structure, aux résultats, aux ambitions. J'ai signé ici pour montrer que j'étais capable de manoeuvrer une belle écurie ». Après douze ans à Toulouse, dont cinq auprès de l'équipe première, le Haut-Garonnais est ambitieux et ne se cache pas. « L'objectif, c'est d'accrocher une place européenne. Je ne suis pas venu pour jouer la 6ème place. Il y avait déjà une belle équipe en place, je vais donc essayer d'apporter le petit plus qui manquait pour franchir un palier supplémentaire ».
« Je n'ai pas réfléchi longtemps »
Quand le SRVHB a fait appel à lui pour remplacer Christian Gaudin, il n'a pas eu peur de débarquer dans le Var. « Je n'ai pas réfléchi longtemps avant de m'engager ici, continue-t-il. J'avais envie d'un nouvel objectif, de me "challenger". De toute façon, le métier d'entraîneur fait que l'on doit se renouveler ». Le coach de 43 ans, qui se décrit comme un « latin très volubile et entier », « déteste la défaite ». Une haine du revers qu'il veut transmettre à son tout prix à son équipe. « J'essaie d'inculquer ce caractère à mes joueurs. Je veux qu'ils râlent, qu'ils montrent leur mécontentement sur une décision d'arbitre quand elle n'est pas bonne. »
. « Je déteste la défaite »
Car pour Da Silva, le hand est « un sport de combat, d'affrontement ». Il a donc axé la préparation là-dessus avec des journées de judo, de boxe et de krav maga. « Je voulais qu'on fasse des sports dont les valeurs sont proches de ma philosophie. Les joueurs ont semblé apprécier ces moments-là ». Après huit saisons sous les ordres de Gaudin, les Raphaëlois découvrent donc une nouvelle méthode, plus musclée. « Je veux changer l'image de Saint-Raphaël, que les gens aient peur de venir ici ». Dans les règles du sport, bien entendu.
Dans le milieu du hand, des bruits courent déjà que Saint-Raphaël sera compliqué à jouer cette saison. Un début de réponse aura lieu dans moins d'une semaine, le jeudi 11 septembre, avec un déplacement délicat à Nantes. Le premier match de l'ère Da Silva, qui n'a « peur de rien ».
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« Soyons ambitieux ! » Jean-François Krakowski (photo) ne s'interdit rien. Lors de la présentation officielle de son club, le président raphaëlois a annoncé la couleur, il se verrait bien remporter un trophée cette saison.
Mais en attendant d'en soulever un, l'homme fort du SRVHB a présenté ses équipes devant la presse et les partenaires : administratif, communication, staff médical, club des partenaires, entraîneurs, joueurs, tous réunis pour faire de Saint-Raphaël une place forte du handball français. La parole a même été donnée au président du groupe des supporters, les Rugiss'hand de San Rafaeu, avant que Georges Ginesta, maire de ville, clôture le moment des discours et ouvre celui de l'apéritif.
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