"Exploit". "Ensemble". Sur la porte des vestiaires du Saint-Raphaël Var handball, Joël Da Silva ne s'y est pas trompé en inscrivant ces deux mots. Le nouvel entraîneur raphaëlois savait que pour faire tomber le PSG et sa pléiade de stars, il faudrait un gros collectif varois. Et ce collectif a été à la hauteur ce jeudi au Palais des Sports Krakowski en s'offrant une victoire de prestige face aux Parisiens, à l'issue d'une rencontre de haut niveau (32-31). Dans le sillage d'une grosse défense et d'un Slavisa Djukanovic sur un nuage dans ses buts, les hommes de Da Silva ont parfaitement maîtrisé les individualités du vice-champion de France.
Une première mi-temps haute en intensité
Dès l'entame, sous l'impulsion de Morten Olsen, les Raphaëlois montrent qu'ils sont bel et bien présents (7-5, 10e). Mais le SRVHB va subir le réveil parisien et encaisser un 0-5 en cinq minutes (7-10, 10e). On craint alors la machine lancée. Sauf que Lynggaard et ses partenaires n'ont pas envie de se faire broyer. Ils réagissent grâce aux hommes d'expérience (Djukanovic, Abily, Caucheteux) et mènent même d'une unité à la pause, après que le tir de Kopljar ait trouvé le poteau sur le buzzer (15-14, MT). La première mi-temps, de haute facture en terme d'intensité et de suspense, a tenu toutes ses promesses.
Paris rentre mieux dans la seconde période d'autant plus que Saint-Raphaël manque d'efficacité, à l'image d'un face-à-face perdu par Caucheteux contre Annonay après une tentative de roucoulette. Derrière, Abalo et Narcisse jouent les Experts et Paris reprend un peu d'avance (18-21, 38e). Parti en contre, Morten Olsen rappelle les bonnes heures de l'ancien international Jackson Richardson (présent à Krako pour animer le magazine "hand" de beIn Sports). Le Danois inscrit ensuite sur pénalty (20-21, 40e) après une grosse faute de Hansen, qui écope de deux minutes de suspension et tout le Palais se remet à y croire.
Le mur Djukanovic
Alors que Djukanovic multiplie les parades, Krantz, en position d'ailier, perfore Annonay et égalise (22-22, 42e). Quelques minutes plus tard, la frappe d'Olsen fait trembler à la fois les filets adverses que le public raphaëlois, le SRVHB est à nouveau devant (24-23, 46e). Tout le monde se met au niveau des joueurs parisiens, aussi bien en défense qu'en attaque. Abily donne trois longueurs d'avance dans un Palais en feu (28-25, 50e). Le PSG ne reviendra pas. Et tant pis si Omeyer réussit enfin quelques parades car de l'autre côté du terrain, "Micha" est infranchissable (16 arrêts au total). Adrien Di Panda, transfiguré par rapport à la saison dernière, enflamme une nouvelle fois Krako (32-28, 58e).
Le SRVHB gère sa fin de match, même s'il encaisse trois buts qui ne le font pas trembler. Joël Da Silva réussit sa première à Saint-Raphaël et peut lever les poings au bord du terrain. Son équipe a fait chuter le favori pour le titre, dès la deuxième journée du championnat. Et a montré que cette saison, il faudra s'arracher pour venir s'imposer dans le Var. Ça méritait bien une belle communion avec le public, qui s'est régalé.
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