Mieux vaut ne pas être cardiaque pour suivre le Saint-Rapphaël Var handball en ce moment ! Un mois après la victoire acquise à la dernière seconde contre Chambéry grâce à un but d'Adrien Di Panda (26-25), le SRVHB a récidivé. Cette fois, c'est Toulouse, sur son terrain, qui a fait les frais de l'abnégation varoise.

Un va-tout payant

Il reste une poignée de secondes quand Garain et ses partenaires ont l'ultime possession de la rencontre. Déjà en supériorité numérique, la formation varoise joue son va-tout en faisant entrer un joueur supplémentaire à la place de son gardien. La combinaison sur coup-franc fonctionne à merveille et créé une brèche pour Aurélien Abily qui trouve les filets. Les Raphaëlois peuvent exulter, ils viennent de l'emporter 28 à 27.

Si cette victoire a été arrachée, elle n'a rien d'illogique tant les hommes de Joël Da Silva (qui retrouvait là une salle qu'il a fréquentée durant plus de dix ans) ont souvent fait la course en tête. Dès le début du match, avec un Di Panda en forme, auteur de quatre buts en moins de six minutes (3-4, 6e). Et si les Toulousains, par Zvizej et Porte, ont du répondant, le SRVHB accélère à nouveau, sous l'impulsion d'Atlason et Caucheteux, et peut rentrer aux vestiaires avec une unité de plus (13-14).

Quelle force de caractère !

Après le repos, Saint-Raphaël intensifie sa défense et continue d'être devant. Abily, discret jusque-là, se réveille et l'avance augmente (16-20, 43e). Longtemps blessé et de retour depuis quelques jours, Jan Stehlik inscrit même son premier but de la saison (19-23, 49e). Les visiteurs filent alors vers un succès maîtrisé. Mais, fidèle au célèbre adage, le Fenix de Toulouse va renaître de ses cendres, grâce notamment à Cédric Morency et Goce Georgievski. Les deux hommes font des misères à la défense varoise, remettent leur équipe dans le coup et égalisent à deux reprises (56e, 58e).

On pense que les Raphaëlois vont chuter de leur nuage, d'autant plus qu'ils viennent de perdre leur meilleur buteur du soir, Di Panda (3ème exclusion, 54e). C'est mal connaître le force de caractère de cette équipe. Et le bras de feu d'Abily, qui, quelques instants avant son tir victorieux, avait déjà redonné l'avantage aux siens (26-27, 58e).

Au final, le SRVHB garde sa place sur le podium, à égalité de points avec Dunkerque. Idéal avant de recevoir dans trois semaines une équipe de Nantes éloignée de la course à l'Europe.