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 Au moment de donner le départ de la dernière étape, le suspense était à son comble. Maxime Monfort, maillot jaune ne disposait que d'une seconde sur Lars Boom (Blanco Pro Cycling) et de deux secondes sur Thomas Lövkvist et Jean-Christophe Péraud (AG2R La Mondiale). Sur le port de Bandol, sympathiquement encouragé par le Leader de la Saxo Tinkof, Nicolas Roche (alors cinquième) le maillot jaune savait que son maillot ne tenait qu'à un fil.
Un départ sur les chapeaux de roue
En prélude du départ fictif, les organisateurs de ce quarantième Tour Mediterranéen n'ont pas oublié d'associer les champions de demain puisque le départ fictif a été donné accompagné par les jeunes pousses du Vélo Sport Seynois et du VC Aubagnais.
A peine le départ réel donné, les attaques se succèdent mais le peloton veille. Pourtant dans la montée du Camp, c'est un groupe de treize coureurs qui parviennent à se détacher. Dans cette échappée, on retrouve Thomas Voeckler (Europcar), André Greipel (Lotto belisol), déjà vainqueur de la première étape et Matteo Montaguti (AG2R La Mondiale) qui a fini cinquième hier sur les pentes du Faron après avoir oeuvré pour la victoire de Jean-Christophe Péraud. Derrière, le peloton se scinde en deux parties et on commence à comprendre que la course va être particulièrement animée aujourd'hui.
L'échappée du jour
En tête, le groupe de treize voit fondre son avance sur le premier peloton et ils seront rejoints au trentième kilomètre. Toutefois le second peloton est déjà relégué bien loin et il ne reviendra jamais sur la tête de la course. Après la première heure de course, des accélérations se succèdent et le peloton se scinde à nouveau en plusieurs groupes. C'est ainsi que dix sept hommes vont se retrouver en tête et ainsi composer l'échappée du jour. Parmi ces coureurs, on retrouve le maillot blanc de meilleur jeune d'Izaguirre (Euskaltel), le maillot de meilleur grimpeur de Théo Vimpere (BigMat Auber 93), Jérémy Roy et Thibault Pinot (Fdjeux.fr), Blel Kadri (AG2R La Mondiale), Jean-Marc Marino (Saur Sojasun) et à nouveau André Greipel. Cette échappée va rapidement compter jusqu'à trois minutes et quarante-cinq secondes d'avance et à ce petit jeu, c'est Jérémy Roy qui devient leader virtuel.
Théo Vimpere franchit en tête le sommet de la côte des Tuillières (Draguignan, Première catégorie); il s'assure ainsi de remporter le classement final du meilleur grimpeur de ce tour Med 2013.
Tandis que les coureurs approchent du Col du Tanneron, les équipes concernées par le général (Blanco, AG2R La Mondiale, Radioshak-Leopard et Iam Cycling) allient leurs forces pour revenir sur le groupe de Jérémy Roy.
Le peloton fond sur l'échappée
Au pied du col du Tanneron(Deuxième catégorie), l'échappée ne compte plus que deux minutes et vingt secondes d'avance sur le peloton principal. Elle perd au passage quelques unités (Greipel, Kern, Périchon et Marino sur crevaison). Dans la descente, alors que les coureurs s'apprêtent à quitter le Var, le peloton reperd un peu de terrain sur l'échappée au sein de laquelle des petits groupes se forment. On retrouve alors en tête le maillot blanc d'Izaguerre accompagné de Roy et Kadri puis le reste de l'échappée qui se reconstitue autour de huit coureurs. Lors du premier passage sur la ligne (à vingt-quatre kilomètres de l'arrivée), on se dit que tout est possible, que ces trois coureurs peuvent aller au bout que Jérémy Roy peut remporter le Tour Med.
Un final de toute beauté
Alors qu'à vingt kilomètres du but, on retrouve Roy, Izaguerre et Kadri en tête de la course, ils sont huit en contre pointés à quarante secondes, le peloton est quant à lui relégué à près de deux minutes trente. Pendant que la neige fait son apparition sur la fin du parcours, le contre se morcèle et Pinot rentre seul sur les trois hommes de tête tandis que le peloton revient à une minute et quarante cinq secondes. Les rêves de victoire finale vont bientôt disparaitre pour Roy et Izaguerre.
Keizer (Vacansoleil) et Petrov (Saxo Tinkoff) vont réussir à faire la jonction avec les quatre hommes de tête mais le peloton n'est plus pointé qu'à une trentaine de secondes.
Blel Kadri sent que la victoire d'étape est en train de lui échapper, il tente donc de résister seul au retour du peloton. Ses efforts ne seront pas récompensés et c'est au tour du sixième du général Francesco Reda (Androni Giocattoli) de tenter sa chance. Alors qu'il compte une dizaine de secondes d'avance à deux kilomètres de la ligne d'arrivée, il voit fondre sur lui Jurgen Roelandts qui va remporter l'étape. Reda déjà second hier prend la seconde place à quatre secondes du belge.
Derrière le chrono tourne et tout le monde cherche les favoris à la victoire finale. Thomas Lövkvist prend la septième place à dix-sept secondes du vainqueur du jour. Il termine dans un groupe de cinq coureurs au sein duquel figure Jean-Christophe Péraud et Nicolas Roche mais Maxime Monfort n'est pas dans ce groupe. Il termine dix-septième à trente-cinq seconde de Roelandts et il doit donc céder son maillot jaune au suédois qui remporte le Tour Méditerranéen devant Jean-Christophe Péraud qui échoue pour quelques centièmes de seconde.
Ces mêmes coureurs se retrouveront et pourront espérer une revanche le week-end prochain pour le Tour du Haut Var.
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