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Après leur échec en demi-finale mercredi, les Bleues ont su faire preuve de caractère face à l’Irlande pour remporter leur dernier match de la Coupe du monde de rugby féminin disputée en France. Elles s’imposent 25 à 18 dans un stade Jean-Bouin totalement voué à leur cause et montent ainsi sur la troisième marche du podium mondial, derrière l’Angleterre, championne du monde, et le Canada. « Avant le match, nous étions dans un esprit de combativité. Cela nous tenait à cœur de finir sur une bonne note et de tout faire décrocher cette 3ème place » nous a confié Laëtitia Salles, la talonneuse de l'équipe de France.
Une première période équilibrée
Pourtant, rien n’était joué d’avance. Dès le début du match, les Irlandaises conservent le ballon avec un bon jeu de mouvement, rythmé et agressif. Le XV du trèfle balaye le terrain dans toute sa largueur, alternant avec les avants et les arrières, trouvant des solutions dans la défense française. Le premier avertissement intervient à la 5ème minute mais une Française se couche sous le ballon pour éviter l’essai irlandais. Ce n’est que partie remise puisque Niamh Briggs aplatit dans l’en-but français et transforme (0-7, 6e). « On a eu un premier quart d’heure difficile. Les Irlandaises entraient dans notre camp et nous n’arrivions pas à les faire reculer. Nous avions tout fait pour ne pas répéter les mêmes erreurs de défense face au Canada », explique Laëtitia.
Passé ce premier quart d'heure, les Bleues réagissent et la capitaine Gaëlle Mignot marque le premier essai tricolore de la rencontre, qui récompense une bonne séquence de jeu (7-7, 14e). Alors que les Irlandaises ont repris l'avantage, la buteuse Sandrine Agricole se blesse au dos et sort sur civière sous de chaleureux applaudissements. « Voir sortir Sandrine sur blessure, ça touche. Après il faut rebondir et continuer à se battre, pour elle ». Cette sortie prématurée va remobiliser les Bleues. Après une mêlée à cinq mètres de l’en-but irlandais, elles jouent au large et Jessy Trémoulières aplatit (12-10, 31e). Dommage que juste avant la pause, elles se relâchent, permettant au XV du trèfle de marquer un essai et de virer en tête à la mi-temps (12-15, 40e).
Un dernier essai pour finir en apothéose
Les Françaises ne reproduisent pas les mêmes erreurs que face au Canada. Elles entament la seconde période sur les chapeaux de roues avec un temps fort marqué par une intensité et une alternance de jeu. Elodie Guiglion marque l’essai de la révolte française (15-17). Les Irlandaises sont les premières à craquer physiquement face à des Bleues plus combatives que jamais. Si Briggs ajoutera trois points supplémentaires (17-18, 65e), Trémoulières répondra dans la foulée (20-18).
La défense française est bien trop compacte et solide pour que les Irlandaises trouvent des solutions offensives. Les Bleues marqueront un dernier essai dans « leur » Coupe du monde à l'ultime minute, offrant un doublé à Elodie Guiglion. « Quand on récupère le ballon, on veut le garder et aller dans leur camp. Ce dernier essai nous fait terminer la coupe du monde en apothéose » explique la talonneuse française. Au coup de sifflet final, le score de 25-18 et la victoire envoient les Bleues sur le podium mondial.
« Un grand plaisir d'avoir partagé ces moments avec le public »
L’heure est au bilan et l’équipe de France se réjouit de cette troisième place. « Notre objectif est atteint car nous voulions être sur le podium. Bien sûr, nous aurions voulu aller plus haut car la France n’a jamais été en finale dans cette compétition, mais finir troisième, c’est déjà merveilleux. On gardera un très bon souvenir de cette Coupe du monde » explique la joueuse du Rugby Club Valettois Revestois.
De plus, la Coupe du monde a permis à ce sport peu médiatisé d’élargir le cercle des supporters. « C’était une grande surprise de voir autant de personnes qui nous supportaient. On ne s’attendait pas à voir autant de gens derrière nous, à nous encourager. On a rarement vécu des moments comme cela et ça a été vraiment un grand plaisir de les partager avec le public, mais aussi avec des gens qui ont découvert le rugby féminin durant cette compétition », conclut Laëtitia Salles, qui est devenue la joueuse la plus capée l’équipe de France durant cette Coupe du monde, la troisième de sa carrière mais aussi sa dernière.
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