Déjà assurées de disputer les play-offs, les ReBelles se sont imposées en quarts de finale de Coupe de France vendredi soir face à Fleury (22-21). Un ticket dans le dernier carré qui vient valider une fin de saison qui s'annonce haletante.
Déjà qualifié pour les play-offs du championnat, le Toulon Saint-Cyr Var handball est toujours en course pour ramener la Coupe de France sur la rade, comme en 2011 et 2012 et pouvoir effacer ainsi la défaite l'an passé face à Brest. Mais pour atteindre les demi-finale de la compétition, les Varoises ont du batailler pour venir à bout de Fleury.
En route pour les demis
Dès le début du match, le ton est donné. Les équipes se rendent coup pour coup. Fleury Loiret n’est pas venu pour profiter de la rade. C’est Sanne Van Olphen qui trouve en premier le chemin des filets. En attaque, les Toulonnaises commettent trop de maladresses. Mais derrière, il y a une forteresse nommée Léa Serdarevic. La portière maintient les siennes au contact. A la 14ème minute, Laura Gaudefroy vient égaliser sur un tir de l’aile, 6-6. Olivera Jurisic marque dans la foulée et permet aux siennes de prendre la tête. Mais Fleury recolle grâce à Manon Le Bihan qui inscrit deux buts avant la pause. Les deux équipes rentrent aux vestiaires sur un score de parité, 10-10.
A la reprise, les Loirétaines prennent deux buts d’avance grâce à deux penaltys. Mais l’attitude des Varoises change. Plus rudes et plus appliqués, elles verrouillent leurs adversaires. Jessy Kramer écœure Manon Grimaud. Puis Djeneba Tandjan égalise, 14-14 (43e). Sur un nouveau jet de 7 mètres, Camille Depuiset rentre en jeu, elle arrive à déstabiliser son vis-à-vis. Derrière, Tandjan, encore elle, donne l’avantage au TSCVB. Van Olphen et Vetkova entretiennent l’avance. Dans un match où Serdarevic fait des merveilles dans les buts avec pas moins de 16 arrêts, Depuiset vient elle aussi apporter sa pierre à l’édifice en stoppant deux nouveaux penaltys. Sur son aile gauche, Tandjan porte quant à elle son compteur à 6 réalisations et qualifie les siennes en demi-finale de Coupe de France grâce à ce succès 22-21. L’écart est petit mais le soulagement est immense tant la pression fut à son comble pendant cette rencontre à élimination directe.
« On se donne beaucoup d’espérance pour cette fin de saison »
Cette victoire vient confirmer l’état de forme optimal des joueuses de Thierry Vincent. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur 5 matchs, 4 rencontres où les Toulonnaises restent invaincues. A ajouter désormais ce nouveau succès face à Fleury en coupe de France. « On panique de moins en moins, quand l’intensité monte, on monte aussi et aujourd’hui on c’est une magnifique victoire car il n’y a pas de petites victoires dans cette compétition. On est en demi-finale, on ne va pas s’arrêter là… On se donne beaucoup d’espérance pour cette fin de saison. La fin de saison va être excitante ! » déclare à chaud Thierry Vincent.
Un état de forme en partie justifié par un groupe presque au complet. Seule la gardienne Alexandra Bettacchini, touchée en septembre aux ligaments croisés, manque encore à l’appel. « A un moment de la saison, on avait 6 joueuses en moins, c’était trop ». Un collectif regroupé qui permet aux ReBelles de faire ressortir leur cohésion et leur solidarité. « Les filles s’entendent bien, sont solidaires, elles ont envie de réussir quelque chose. On part de tellement loin. On a eu tellement de pépins, aujourd’hui on va arriver plus frais, là où d’autres risquent d’être essoufflés. » Un élément confirmé au sein des joueuses comme l’explique Léa Serdarevic : « On vit bien ensemble, les entraînements se passent bien, on se voit même en dehors ». Un groupe soudé sur le terrain comme à l’extérieur qui permet au club d’atteindre les objectifs espérés, malgré les aléas.
« On commence à faire peur aux grosses équipes »
La place pour les play-offs validée, une demi-finale de coupe de France obtenue, mission accomplie pour les filles du Toulon Saint-Cyr Var Handball. « C’était l’objectif annoncé du club sauf que l’on a connu de grosses turbulences. On a réussi grâce à notre vivier de jeunes joueuses à garder la barre, traverser la tempête et sortir vivant. » déclare l’entraîneur. Mais pour Léa Serdarevic, il y a un coup à jouer. « On récupère tout le monde et ça nous permet de faire des rotations. Face à Paris par exemple c’est ce qui nous a manqué, on les tient, on peut même les battre mais on n’a pas pu faire tourner. C’est cet aspect qui nous permet aujourd’hui d’accrocher les bonnes équipes et de bien finir la saison. » souligne la gardienne. « Ça va peser, on commence à faire peur aux grosses équipes, on arrive à les tenir grâce à une bonne défense et on prend peu de buts » poursuit-elle. Car cette double qualification a permis de faire le plein de motivation et cela donne logiquement des idées aux Varoises.
Le tirage au sort a lié le destin des Toulonnaises à celui de Metz en coupe de France. Il faudra aller gagner dans les Arènes messines pour espérer retourner à l'Accord Arena (ex-Bercy). Mais avant la Coupe puis les play-offs, rendez-vous ce vendredi 14 avril au Palais des sports, contre Brest, pour le dernier match de championnat des Varoises. Les Brestoises qui avaient justement battu le TSCV dans la capitale l'an passé ...