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Antony Chamard : « La professionnalisation du HCAT était indispensable »

Le président Antony Chamard (à gauche) et Jozef Drzik, symboles du renouveau du HCAT.
Hockey - Division 3

Président du Hockey Club de l'Aire Toulonnaise depuis deux ans, Antony Chamard s'apprête à fêter l'anniversaire du club varois. L'occasion d'évoquer avec lui son bilan ainsi que l'avenir des Boucaniers.


Antony, prêt à fêter les 30 ans du Hockey Club de l'Aire Toulonnaise ?
AC : Alors avant tout, je précise que ce sont les 30 ans du HCAT car le hockey-sur-glace à Toulon existe depuis plus longtemps et a connu d'autres noms avant. Comme vous le savez, depuis 2013, on s'inscrit dans un renouvellement du club et j'ai envie de célébrer chaque moment important. On s'est donc réuni pour savoir quoi proposer pour les 30 ans. On change de nom ? de couleur ? de logo ? On met du muguet (rires) ? Non, notre choix s'est vite orienté vers un nouveau maillot bleu azur, inspiré de la franchise de Buffalo (NDLR : les Buffalo Sabres en NHL) et qui sera présenté au public samedi, à l'occasion du match contre Nice. Toujours concernant cet anniversaire, il y aura un peu plus d'animations autour des matchs du mois de décembre et on annoncera aussi une surprise par rapport à l'effectif.

« On parlera de la D2 la saison prochaine »

Vous parliez de votre arrivée à la tête du club il y a deux ans. Quel bilan tirez-vous ?
AC : Vous savez, ce nouveau maillot, c'est aussi le symbole d'une nouvelle équipe dirigeante, très dynamique, chapeautée par Jozef Drzik (NDLR : entraîneur de l'équipe première). J'en profite d'ailleurs pour remercier tous les membres bénévoles de l'association pour leur travail acharné, sans lequel le HCAT ne serait pas en si bonne voie. L'une des choses que m'a apprise Jozef à son arrivée, c'est que la professionnalisation de notre club était indispensable. Sans structure saine, sans base solide et sans hiérarchie bien respectée, on ne peut pas avancer. Avant, beaucoup de gens avaient des idées, des bonnes, mais il y avait une incapacité à mener à bien nos projets. Désormais, les choses vont au bout.

Vous pouvez nous donner des exemples concrets ?
Le recrutement des jeunes a énormément évolué, par exemple. Toutes nos équipes de jeunes, des U7 aux U18, sont engagées en compétition. Aujourd'hui, un enfant qui s'inscrit au HCAT fait des matchs alors que pendant 2-3 ans, ce n'était pas le cas dans certaines catégories, faute de joueurs. Au niveau structurel aussi, on s'est amélioré. Les gens se devaient de savoir qui faisait quoi au club. Je pense que c'est désormais le cas. Et enfin, il y a le développement des partenariats. De nombreux partenaires nous ont rejoint dans notre projet. À nos côtés, ils veulent s'inscrire dans la durée pour être présents quand on s'armera pour remonter en Division 2. Quand ça ? On commencera à parler sérieusement de la montée la saison prochaine, en 2016-2017. Le revers subi en play-off la saison dernière (NDLR : défaite 8-2 à Colmar au match retour après avoir gagné 7-2 à l'aller) a servi de leçon et a montré qu'il ne faut pas se presser. On continue de se développer à tous les niveaux pour être prêt.

« La dette est handicapante mais correspond à notre état d'esprit »

Les soucis financiers sont-ils derrière vous ?
AC : Officiellement, oui. Car en étant engagé dans un remboursement du redressement judiciaire, c'est comme si la dette était acquittée pénalement. Le mandataire judiciaire qui dispose de nos fonds les distribue aux gens à qui nous devons de l'argent. Du coup, je me considère comme non-débiteur. Maintenant, dans le fonctionnement du club au quotidien, la dette représente un poids important dans notre budget, même si nous sommes en mesure de tenir nos engagements. On a d'ailleurs remboursé notre première échéance avec un an d'avance. Je tiens à le signaler car je veux que les gens comprennent qu'on attendra pas le dernier moment. Alors oui, la dette est handicapante mais elle correspond aussi à notre état d'esprit : ne pas aller trop vite, ne pas faire mieux que ce que l'on peut.

Ce ne serait pas un problème en cas de montée à l'échelon supérieur ?
C'est pour cette raison qu'on veut monter en D2 avec un effectif majoritairement composé de "Toulonnais". On a un peu de marge car il y a eu du passage chez nous (rires). Notre technique qui consiste à fidéliser les joueurs marche bien. La preuve, des gars comme Tomas Slama, Peter Rojkovic ou Xavier Bolomier, sont revenus. Alors bien sûr, ça a un coût mais ce sont des joueurs capables de tirer l'équipe vers le haut, sur le plan du jeu, sur le plan mental. Ça augmente la qualité de notre jeu, chose à laquelle Jozef tenait beaucoup, et ça fait progresser les autres. On veut aussi s'appuyer sur nos jeunes. On travaille pour que nos U15 et U18 soient capables de jouer en D2 d'ici quelques années. Dans notre situation, on est obligé de procéder ainsi. Ça m'embêterait de faire venir des joueurs extérieurs et que ça pénalise financièrement le club. Maintenant, on sait qu'on ne pourra pas faire une saison en D2 sans vingt joueurs dont cinq pros. Donc il faut aussi fidéliser les partenaires car sans eux, ce projet serait très compliqué.

« Un centre de formation serait un très beau projet »

Qu'en est-il des rapports entre le HCAT et la patinoire de La Garde, qui ont été décrits comme tendus par le passé ?
AC : Ils ne sont plus mauvais et aujourd'hui, je pense qu'ils n'ont pas forcément besoin de s'améliorer. Bien sûr, en tant que client de la patinoire, on demande une certaine qualité de la structure et je suis parfois mécontent. Comme quand il y a des problèmes de brouillard en début de saison, quand il y a des soucis au niveau des sanitaires et des douches, bien que ça ne relève pas exclusivement des compétences du gérant. Le syndicat intercommunal a aussi son rôle à jouer. Maintenant, il m'arrive aussi d'être très agréablement surpris. On a des discussions intéressantes quand il y a des améliorations à faire, aussi bien avec le gérant de la patinoire qu'avec le syndicat intercommunal. Évidemment, je serais le premier à vouloir que la patinoire soit publique et à vocation sportive, plutôt que loisirs. Ça permettrait de proposer un projet de formation, avec un sport-études par exemple. Un centre de formation serait un très très beau projet.


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