Lors des championnats de France de judo par équipes (1ère division) disputées à Marseille, les Varois Robin Corrado et Scarlett Gabrielli se sont inclinées en finale. Retour deux jours de compétition.
Pour cette nouvelle édition des « France » 1ère division par équipes, aucune écurie varoise n’est parvenue à se hisser dans l’élite du judo français. Dans un système où les gros clubs parisiens et les mieux financés dominent le paysage français, quelques Varois parviennent malgré tout à intégrer ces collectifs de haut-niveau.
Corrado : « Il nous a manqué un petit quelque chose »
Robin Corrado en est le parfait exemple. Avec l’Olympic Judo Nice, il repart de Marseille avec l’argent, battu 3-2 en finale par Sainte-Geneviève Sports. « Je suis content, mais il y a comme un goût d’inachevé. Il nous a manqué un petit quelque chose pour accéder à la meilleure place » confie le judoka passé par le club de Puget-sur-Argens. L’enfant de Sainte-Maxime aura tout donné pour bousculer David Larose, monument de la catégorie, en vain. « Je fais une belle entame de combat, mais c’est quelqu’un qui a beaucoup d’expérience. Il a su trouver la solution au sol » explique celui qui a terminé 5ème à l’European Cup de Glasgow en début de saison. Un résultat qui lui donne confiance pour les prochains tournois en individuel. « C’est plutôt rassurant, la prochaine échéance est l’European Cup de Dubrovnik. Il faudra faire un résultat pur pouvoir faire des tournois World Cup » poursuit-il.
La « très bonne performance » de Gabrielli et ses coéquipières
Chez les filles, c’est le Red Star Club de Champigny, avec ses médaillées olympiques et mondiales, qui l’emporte face au Judo Club de Maisons-Alfort de la Toulonnaise Scarlett Gabrielli (ex Judo 83) et entrainées par Laurent Cormao (ex ADST). L’idée qui domine est celle de l’objectif atteint. « On était content d’y arriver. On a passé une bonne journée, les filles se sont vraiment bien battues. » Une force puisée dans le collectif. « On a de la chance d’avoir groupe homogène, on peut faire un roulement avec les titulaires et les remplaçantes pour arriver à une finale fraîche. C’est ce qu’on a fait et ça nous a bien souri. Elles ont eu un très bon comportement, elles n’ont rien lâché comme on dit ! » déclare Laurent Cormao, formé à l’Association Draguignan Solliès-Toucas. « Ce qui fait la différence le jour J, c’est quand une émulation se crée et galvanise l’équipe... C’est une très bonne performance ! » ajoute Stéphane Trompille, lui aussi entraîneur au JCMA. Pas favorisée par le format de l’épreuve, Scarlett Gabrielli, qui combat habituellement en –48 kg, a su remplacer pendant un combat de poule Romane Yvin chez les – 52kg. Une rencontre remportée avec brio. Un bon résultat qui peut mettre l’ensemble les filles de Maisons-Alfort dans une bonne dynamique pour le reste de la saison.
Les autres Varois ont vu leur parcours s’arrêter assez tôt dans la compétition. La Toulonnaise Anne-Fatoumata M’Bairo et le JC Pontault Combault défendaient leur titre. Cependant, leur chemin s’est arrêté en quart de finale. Yassin Dehibi, formé au Judo Club Forcalqueiret, désormais sociétaire de l’OM Judo, a vu son équipe échouer au stade des huitièmes de finale. Tout comme Chloé Adam et Anaïs Sachet (formée à l’ADST) qui sont actuellement licenciées à Nice Judo. D’autres ont été moins chanceux et se sont inclinés prématurément. Marie Jacquet de La Crau, Sandy Duchesne originaire de Vidauban et Lisa Blanc de l’Olympique Judo Varois combattaient avec l’ASBTP Nice. Elles quittent la compétition dès le premier tour des tableaux, la faute à un effectif rongé par les blessures. Enfin, Antoine Jeannin, qui grandit à Toulon, remplaçant en -81kg avec l’Etoile Sportive de Blanc Mesnil, est sorti au 1er tour des tableaux contre l’US Orléans.
Photos : European Judo Union / Patrick Vial