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AS83 : Sophie, peux-tu revenir sur la rencontre perdue samedi soir à Biganos (28-33) ?
SH : On a fait une première mi-temps catastrophique. On ne s'est pas reconnues par rapport au match du Havre de la semaine dernière. Rien n'allait : ni l'attaque, ni la défense, ni l'état d'esprit. À la mi-temps, on s'est dit les choses, Thierry (Vincent, l'entraîneur) a passé une soufflante. J'ai aussi gueulé dans le vestiaire car je ne comprenais pas comment on pouvait perdre notre handball comme ça. On a essayé de recoller en deuxième mi-temps mais revenir de dix buts, c'est compliqué. On n'est qu'à -5, c'est déjà ça.
« Je n'explique pas comment on peut passer d'un match exceptionnel à ça »
AS83 : Comment expliques-tu une telle différence dans votre niveau de jeu ?
SH : Je ne sais pas. Même aujourd'hui, je ne peux pas expliquer comment, en une semaine, on peut passer d'un match exceptionnel au Havre à ce non-match. On n'arrivait pas à se mettre dedans. Sans doute le contre-coup des efforts fournis au Havre. Après, bien sûr qu'il y a du relâchement après l'élimination en quart de finale. On avait beaucoup travaillé pour la fin du championnat et se faire éliminer dans ces conditions-là, c'est dur. Mais on n'aurait pas dû proposer une telle prestation.
AS83 : Tu restes confiante pour le match retour, malgré les cinq buts de retard ?
SH : Oui parce c'est nous qui avons perdu le match, c'est nous qui avons fait n'importe quoi. Pour moi, Mios est une équipe inférieure à celle du Havre alors si on propose la même chose que face aux Normandes, on peut remonter. Maintenant, que faut-il faire pour se remobiliser ? Je ne sais pas ... En début de saison, l'objectif était d'être en play-offs et on l'a fait. Mais si on pouvait être européen, ce serait mieux. J'aimerais bien partir avec une qualification européenne, ça montrerait que j'ai servi à quelque chose.
« J'ai pris du plaisir pendant deux ans »
AS83 : Justement, samedi, ce sera ton dernier match avec Toulon Saint-Cyr. Que retiendras-tu de tes deux ans ici ?
SH : Énormément de découvertes humaines. J'ai rencontré de superbes nanas, je me suis fait beaucoup d'amies. J'ai pris plaisir à être là pendant deux ans, même si, handballistiquement, la première année fut très compliquée. Thierry m'a fait confiance, j'ai essayé de faire ce que j'ai pu. Un petit regret de ne pas avoir gagné de titres mais je ne retiendrais que les points positifs.
AS83 : Es-tu déçue de ne pas continuer l'aventure ?
SH : Pas forcément. C'est le sport de haut niveau, c'est comme ça. Une nouvelle aventure m'attend à Chambray-les-Tours (D2) et j'ai hâte de la débuter. C'est un club jeune, bien structuré, qui a toutes les qualités requises pour monter en LFH dans les années à venir. Il y a de bons dirigeants, les collectivités locales qui suivent et un bon entraîneur. En plus, je retrouve ma meilleure amie (Stella Baudouin). Et, le plus important, il y a un plan de reconversion pour moi là-bas (NDLR : Sophie fait des études pour être ostéopathe équin).
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