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L'éco-responsabilité, le grand chantier du CDOS (2/2)

Premières rencontres Sport et Environnement

L'éco-responsabilité, le grand chantier du CDOS (2/2)

Samedi à l'Espace nautique du port de Hyères auront lieu les « premières rencontres Sport et Environnement ».

À cette occasion, Lucienne Roques, Jean-Paul Perron et Nicolas Castan (respectivement présidente, vice-président et directeur technique du Comité départemental Olympique et Sportif du Var) ont évoqué pour ActuSport 83 leur volonté de mettre les gens face à leur responsabilité en matière d'environnement.

Après la première partie de l'entretien
(voir article), suite du décryptage d'un dossier compliqué à mettre en place mais ô combien motivant pour eux.

 

CDOS 83 logoAS83 :Voyez-vous, à travers les actions menées par le CDOS, une amélioration du comportement des gens en matière d'environnement ?
LR : Il faudrait faire une réelle étude pour faire un vrai bilan. Sinon, ce ne peut être que des impressions.
JPP : Il nous manque en effet un état des lieux chiffré pour avoir un regard objectif de la situation.

NC : Ceci dit, en ce concerne les sports de pleine nature, le monde sportif est déjà sensibilisé et parfaitement conscient des enjeux et des conséquences. Ceux qui organisent des sorties ou des compétitions en pleine nature sont amenés à participer aux études d'incidence pour mesurer les impacts de ce qu'ils organisent. La question d'éco-responsabilité est d'actualité dans les sports de pleine nature.
LR : Le soucis, c'est que les autres sports ne se sentent pas forcément concernés car leurs réglementations ne sont pas aussi strictes. Certains se sentent en dehors du coup. Nous, à terme, ce que l'on souhaite, c'est concerner tous les sports et tous les comités. Il y a d'ailleurs un gros travail qui est fait actuellement par le CNSOF à ce niveau-là.


« Tous les sports ne se sentent pas concernés par l'environnement »

AS83 : C'est aussi le rôle des éducateurs dans les associations sportives mais aussi des professeurs à l'école.
LR : Bien sûr et c'est pour ça que l'éducation nationale est également invitée samedi.
JPP : Il y a un troisième facteur qu'il ne faut oublier, ce sont les familles et le CDOS n'a pas vocation à intervenir directement sur elles. En revanche, effectivement, dès qu'on parle de formation et donc d'éducation puisque le monde sportif qui a vocation d'éduquer, le CDOS est dans son élément. On est là pour faire le lien avec ces différentes institutions.

« La pratique sportive peut être un prétexte à découvrir un espace naturel »

AS83 : Vous avez dit précédemment qu'il y a de plus en plus de restrictions pour les sports de pleine nature. Cela ne va-t-il pas décourager les organisateurs ?
LR : Ça dépend de la manière dont ils s'y prennent. En respectant les chartes, en parlant avec les gestionnaires des sites, ils y arrivent. Le problème qui est souvent rencontré, c'est que le monde sportif fonctionne en autonomie alors que ce n'est pas en organisant tout seul qu'il va y arriver. C'est pour ça qu'aujourd'hui, l'important est de faire se rencontrer tout le monde.
JPP : À l'inverse, les responsables de l'environnement ne sont pas toujours des fins connaisseurs des contraintes générées par le monde sportif. Et puis, ils voient le sport comme quelque chose qui va dénaturer les lieux alors que ça pourrait être vu de manière positive. La pratique sportive peut être un prétexte à découvrir un espace naturel. Ces rencontres ont donc pour but que les différents acteurs se connaissent mieux, se comprennent mieux, s'entendent mieux pour construire mieux ensemble.
NC : Il y a des efforts à faire de chaque côté. Et peut-être qu'après ça, nous, le monde sportif, on prendra conscience de ce qu'attend l'environnement. La communication entre les deux mondes est nécessaire.

« Le tourisme peut être un vrai problème »

AS83 : Mais n'est-ce pas trop difficile de faire un tel travail de fond dans le Var alors que c'est l'un des départements les plus touristiques de France ? Car les touristes peuvent détruire tout autant l'environnement que les locaux ?
LR : Effectivement, le tourisme peut être un vrai problème et c'est une question qui sera discutée samedi.
JPP : C'est une raison pour laquelle on a voulu que le public soit plutôt un public d'organisateurs que de consommateurs. Et aussi bien dans la sphère publique avec les comités, les structures institutionnelles que dans la sphère privée avec les commerçants, loueurs, moniteurs. Ce sont eux les médiateurs des futurs usagers que seront les licenciés ou les clients. Il faut qu'ils aient connaissance de l'état des lieux, qu'ils adoptent les mêmes principes et des comportements identiques dans le respect de l'environnement. Bien sûr, il y a toujours le risque que des gens prennent leur matériel personnel et fassent n'importe quoi mais statistiquement, ce ne sont pas eux qui abîment les sites.
NC :On peut très bien imaginer des mesures qui peuvent changer le comportement de ceux qui veulent louer du matériel pour pratiquer. On le voit sur le vélo à Porquerolles. Il faut également réfléchir aux liens que peuvent tisser les secteurs marchand et non-marchand. Car le secteur marchand pourrait voir d'un mauvais oeil des activités proposées par des associations comme des clubs de randonnées, des activités nautiques. Il faut que les deux se voient comme partenaires et non pas comme concurrents.

AS83 : En gros, le CDOS s'attaque donc à un sacré chantier.
LR : Si on avait que celui-là (rires).

 

N'hésitez pas à vous inscrire à cette journée avant le vendredi 18 (l'inscription est gratuite, y compris pour le repas du midi). Plus d'informations sur le le site internet du CDOS du Var : www.cdos83.fr.

 


Romain Coupat

 

 

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