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 AS83 : Comment se sent l'équipe après les derniers résultats ?
JO : C'est dur. Quand tu fais tout ce que tu peux et que ça ne marche pas, c'est dégoûtant. Ce sont des mauvais moments à passer et il ne faut pas baisser les bras alors on continue de travailler. Heureusement qu'on est vraiment un bon groupe. Depuis la défaite contre Besançon, notre réalité, ce sont les play-downs. Peut-être qu'on fera un sans-faute et qu'on ira en play-offs mais on ne veut pas se faire trop d'illusions. Les play-downs, contrairement à ce qu'on peut penser, c'est plus dur que les play-offs car tu n'es pas sauvé. Sophie Herbrecht qui a vécu ça l'an dernier avec Nîmes nous a dit que ce n'était pas facile.
AS83 : Dans quel état d'esprit allez-vous à Fleury ?
JO : On va aller là-bas pour chercher un résultat positif et essayer de jouer. Il faut gagner, que ce soit pour les play-offs ou les play-downs, afin de maintenir notre 7ème place pour débuter la seconde phase avec un maximum de points. De toute façon, on ne peut pas penser à autre chose. On a bien travaillé cette semaine pour poser des problèmes à Fleury.
AS83 : Fleury est l'une des meilleures équipes de LFH à domicile.
JO : Oui, elles sont très fortes à domicile mais ça ne pose pas de problèmes car ces derniers temps, on fait souvent de meilleurs matchs à l'extérieur. Après, même si elles ont des joueuses majeures, dont la pivot, qui sont blessées et qui ne vont pas jouer contre nous, ça reste une très bonne équipe que ce soit à l'extérieur ou à domicile. Elles sont préparées à jouer le titre et veulent la deuxième place donc elles ont plus à perdre que nous. La pression est pour Fleury."
"Je me sens comme chez moi"
AS83 : Comment jugez-vous votre saison ?
JO : Je suis assez frustrée car quand on perd, je me pose beaucoup de questions sur ce que j'ai fait. C'est normal de faire ça quand ça ne marche pas. Alors j'essaie de travailler d'un match à l'autre pour apporter plus à l'équipe, que je joue 60 minutes ou 2 minutes, même si je rentre juste pour un pénalty. Je veux toujours donner le meilleur.
AS83 : Qu'en est-il de votre passage en commission de discipline (pour une faute en fin de match contre Mios-Biganos) ?
JO : Je monte à Paris vendredi prochain (le 8 mars) avec le coach. Je vais donner ma version, dire que ma faute n'était pas méchante, même l'arbitre du match l'a dit. La réponse devrait être donnée le jour même. Etre suspendue, c'est très dur, tu ne peux rien faire, rien apporter, à part des prières alors j'espère que je n'aurai pas de match de suspension. J'ai surtout peur de rater la demi-finale de Coupe de France à Dijon (le 19 ou 20 avril). Même si tous les matchs sont importants, celui-là l'est beaucou plus. On veut tous retourner à Bercy car c'est magique. Ce ne sera pas facile à Dijon. J'ai d'ailleurs gagné qu'une seule fois là-bas, c'était cette saison donc j'espère y être.
AS83 : L'arrivée au club cette saison de deux Brésiliennes (Silvia Pinheiro et Patricia da Silva) a du vous faire plaisir ?
JO : Je connais Silvia depuis que j'ai 15 ans. Au Brésil, on a été ensemble dans des sélections de jeunes, on a fait la présélection pour les Jeux Olympiques d'Athènes en 2004. Alors c'est toujours bien de retrouver une amie. Mais ici, brésilienne ou pas, je m'entends bien avec tout le monde, Thierry (NDLR : Vincent, l'entraîneur), il est cool, toujours positif, il nous fait confiance, même quand on perd. Je me suis bien adaptée au pays et je m'y sens mieux qu'au Brésil. Ici, je me sens comme chez moi."
AS 83 : Du coup, vous qui êtes en fin de contrat à l'issue de la saison, vous voulez continuer l'aventure au TSCVHB ?
JO : J'aimerais rester, bien sur. On a commencé à discuter mais pour le moment, il y a des choses plus importantes avec la fin du championnat et la coupe de France. Je préfère rester concentrée là-dessus. Le contrat, on verra plus tard."
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