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Toulon Saint-Cyr savait qu'une victoire face à Dijon ce mercredi au Palais des Sports lancerait parfaitement sa première campagne de play-downs. Et après une première mi-temps poussive, les coéquipières de Laura Gaudefroy ont su se ressaisir pour finalement s'imposer 25 à 20. Avec 6 points d'avance sur les Dijonnaises au classement, le TSCVHB a fait un grand pas vers le maintien.
Tétanisées par l'enjeu, les filles de Thierry Vincent mettent du temps à rentrer dans la rencontre et Dijon prend les devants (1-3, 9e). Mais emmenées par l'expérimentée Sophie Herbrecht, les Varoises recollent au score. Et pendant que les joueuses locales touchent du bois à plusieurs reprises, les Bourguignonnes tombent sur une Alexandra Bettacchini dans la même forme que lors du dernier match entre les deux équipes il y a un mois. À la pause, le score est de parité (9-9).
Un 6-0 décisif
Le chassé-croisé se poursuit au début de la seconde période. Abdourahim remet les pendules à l'heure (12-12, 39e) avant que sur un contre, une autre jeune du centre de formation, Laura Gaudefroy y aille de son but (13-12, 40e). Dijon vacille et va encaisser un 6-0 fatal et décisif (17-12, 44e). Les filles de Maréchal ne reviendront pas. Bettacchini continue son show (50% de réussite) et Herbrecht de faire parler son bras droit. L'ancienne internationale terminera meilleure marqueuse de la rencontre avec 7 réalisations.
Toulon Saint-Cyr peut gérer tranquillement la fin du match et pousser un gros ouf de soulagement. Car avec ce succès, c'est peut-être le maintien en LFH que les Varoises ont assuré. On en sera un peu plus dans dix jours après un déplacement à Nice. Ces mêmes Niçoises qui se rendront samedi à Besançon pour le second match des play-downs.
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Les réactions
Thierry Vincent (entraîneur Toulon Saint-Cyr) : "C'est un énorme soulagement. On a pris conscience de l'enjeu alors que jusqu'à présent, on se disait qu'on avait le temps de voir venir. Les play-downs, c'est un exercice très compliqué à appréhender. On n'a pas l'habitude, contrairement à Dijon qui sait prendre son temps, qui est patient. On a joué pendant 30 minutes avec la boule au ventre. Mais on n'a pas décroché, grâce notamment à une Alex (NDLR : Bettacchini, la gardienne) toujours aussi performante. On s'est libéré petit à petit. C'était le match de la peur, il y avait beaucoup de pression. Du coup, on peut regarder le classement plus tranquillement."
Christophe Maréchal (entraîneur Dijon) : "On a rencontré une équipe de Toulon très fébrile en première mi-temps. On perd le match à ce moment-là car Toulon n'est pas très à l'aise alors que nous, on défend très bien. Malheureusement, on a été trop catastrophique en attaque. Comme on a pas eu de buts d'avance en rentrant aux vestiaires, on savait qu'en deuxième mi-temps, ce serait dur. Dans ce genre de match, quand les grandes joueuses comme Herbrecht, Gnabouyou ou Deroin sont au niveau, ça fait la différence. Dès qu'elles sont passées devant, on a commencé à jouer petit bras et on a senti que c'était la fin. On est en grande difficulté. Il faudra battre à tout prix Besançon."
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